Cette année va être compliquée, un peu comme toutes les années d’élections présidentielles d’ailleurs. Car nous commençons avec la perspective d’une loi de finances votée en décembre 2016, et ne savons pas ce qui va en rester 12 mois plus tard. Pour faire des perspectives dans ce contexte, ce n’est pas évident.
En revanche, comme il s’agit d’une année électorale, la loi de finances contient des cadeaux opportunités pour les entreprises : baisse du taux d’impôt (de 33 1/3% à 28%), hausse du CICE de 1%, début de déduction de la tva sur l’essence etc…
En parlant de tva sur l’essence, on se demande bien pourquoi Paris organise une couteuse COP21, qui en conclue que le Diesel c’est mal et l’essence moins pire, mais que la tva sur le diesel continue à être déductible à hauteur de 80% (et 100% sur les véhicules utilitaires), alors que pour l’essence la nouvelle loi de finances permet la déduction de 10% de la tva (une folie !). Un indice : le lobby des transporteurs…. Il est dommage que les gouvernements oublient année après année que la fiscalité est là pour orienter des comportements de la part des contribuables. Pour baisser la pollution, vous arrêtez la déduction de la tva sur le diesel, et vous autorisez celle sur les transports publics (toujours interdite à ce jour), et la circulation alternée devient de l’histoire ancienne… Un gouvernement aura t-il ce courage ?
2017 sera aussi l’année où l’Europe en remet une petite louche sur les monopoles. L’Europe a re-demandé aux Etats qui ont maintenu des professions réglementées de justifier de la nécessité du monopole car, à son avis, la levée des monopoles pourrait créer une masse d’emplois. Dans le collimateur : les avocats, les architectes, les experts comptables etc… A suivre donc. Comme les experts comptables entendent parler de la fin de leur monopole depuis au moins cinq ans, tant que ce n’est pas fait, ce n’est pas fait.
Donc excellente année 2017 ! Pleine de surprises et nous l’espérons bonnes nouvelles.