Coaxis a été victime d’un ransomware dans la nuit du 7 au 8 décembre 2023.

La crise elle même a été vite oubliée en comparaison de la gestion de la crise qui s’est avérée catastrophique et devrait avoir des conséquences commerciales sur les deux acteurs, qui postulaient pour devenir partenaire (PDP) dans le cadre de la mise en place de la facturation électronique.

  • Acte 1 : la découverte de l »incident »
  • Vendredi à minuit, Coaxis est victime d’un piratage informatique de type ransomware. Afin de limiter la casse, Coaxis déconnecte le système et coupe tous les accès à ses clients. Les cabinets d’expertise comptable et leurs clients ne peuvent plus accéder au logiciel depuis minuit. 11 heures après la panne, à 11 heures 10 du matin, ACD envoie un mail à ses clients indiquant qu’une panne est en cours et que toutes les équipes sont sur le pont pour rétablir l’accès. Contactée, l’assistance téléphonique indique que tout devrait rentrer dans l’ordre à 14 heures. Vendredi soir, Coaxis publie un bulletin annonçant le piratage sur sa page Linkedin (son propre site internet étant indisponible).
  • Samedi, Coaxis publie un deuxième communiqué rassurant indiquant qu’aucune donnée n’a été perdue et que les équipes travaillent h24.
  • Acte 2 : du n’importe quoi à la langue de bois
  • Lundi matin, les équipes d’ACD apprennent par leurs clients que Coaxis a été victime d’un piratage. L’assistance téléphonique est injoignable. Lundi à 16 heures, ACD, envoit un sms reprenant les bulletins de Coaxis en indiquant qu’ACD se met en retrait pour laisser Coaxis gérer « l’incident ». Coaxis met en place un mail pour les contacter directement (le mail ne fait que renvoyer des copier-coller des bulletins officiels). A 16 heures, le conseil national de l’ordre des experts comptables dispense ses premiers conseils (communiquer avec les clients, prévenir le fisc et l’urssaf).
  • Mardi, Coaxis publie un bulletin laissant entrevoir l’issue rapide d’une sortie de crise et annonce des tests satisfaisants sur des premiers clients. A 10 heures, ACD envoie sa facture mensuelle par mail sans une seule mention de l’incident. A midi, ACD et Coaxis participent à une Keynote pour présenter leurs ambitions sur la facturation électronique et les nouveautés du logiciel. Un article de presse numérique mentionne que les laboratoires de santé hébergés chez Coaxis ne prennent aucun rendez vous avant le 18 décembre.
  • Mercredi, les premiers commentaires critiques apparaissent sous les articles Linkedin. Après les encouragements, les clients se crispent. Certains cabinets ont leur boite mail via ACD et ne peuvent ni communiquer avec le monde extérieur, ni envoyer les déclarations sociales et fiscales en mode EDI. L’Ordre et le Conseil National demandent aux experts de porter plainte auprès de la gendarmerie en charge de l’enquête, de faire une déclaration à la CNIL, et de constituer un dossier d’assurance.
  • Jeudi, Coaxis poursuit avec ses bulletins rassurants (tests en cours, travail H24, tout roule). Le Conseil National négocie des remises gracieuses pour les retards dans les déclarations du 15 décembre. L’assureur de la profession reçoit plus de 1.600 dépôt de plaintes. Les experts d’assurance n’arrivent plus à suivre et se mélangent les cabinets.
  • Vendredi, Coaxis annonce le succès de son combat contre l’attaque et indique que tout est rentré dans l’ordre. Les critiques sur la page Linkedin sont de plus en plus virulentes. Aucun cabinet n’a récupéré ses accès. Le délai du 15 décembre étant ce jour, les cabinets commencent à comprendre l’ampleur de la gestion des remises gracieuses de pénalités à faire. Les experts comptables ont furieux. L’ordre demande à centraliser les dépôts de plainte.
  • Acte 3 : le grand final d’ACD
  • Samedi, ACD Coaxis envoient un sms incompréhensible indiquant que tout sera réglé lundi matin. Le SMS est tellement mal rédigé que personne ne comprend qui doit faire quoi (être appelé ou attendre).
  • Dimanche, COAXIS bascule sa communication officielle sur son site internet (rétabli). Ce support ne permet plus les commentaires.
  • Lundi, le standard ACD sature. Les standardistes perdent leurs nerfs et ne donnent aucun planning pour être appelé (Coaxis n’avait pas pris la mesure de l’ampleur des appels). La remise en route irait du lundi au mercredi voire au jeudi. Aucune date, aucun créneau (« restez disponible derrière votre téléphone »). A priori, dix techniciens devraient refaire 600 accès à la main. Coaxis privilégie ses clients en mode hébergé et laisse ACD gérer les modes AOD. De façon contre intuitive, ACD choisit de connecter en premier les derniers clients rentrés (les v3 et v2) et de connecter les clients les plus anciens et les plus fidèles en dernier (les v1).

10% de la profession des experts comptables, des laboratoires de santé, et des PME ont été touchés directement par cette crise, provoquée par un virus connu chez un prestataire informatique certifié HDS (hébergement de données de santé) et ISO.

Beaucoup de questions se posent quant à la préparation du prestataire informatique face à ce risque : comment le virus est il rentré ? à quelle fréquence les mots de passe étaient ils changés ? pourquoi mettre les données des laboratoires de santé au même endroit que celle d’expert comptables ? quelles sont les conditions pour obtenir la certification iso et hds ?. L’enquête le dira mais à J+12, ACD n’a toujours pas eu un mot d’empathie pour ses clients et la reconnexion des clients s’avère très très laborieuse.

Cette crise laissera des séquelles commerciales. Le tandem ACD / Coaxis survivra t-il à cette crise ?

Durant une crise, la première chose à faire est de communiquer pour gérer le contenu et montrer qu’il y a un pilote à bord. ACD et Coaxis se sont laissé trainer dans la boue dans les commentaires sur linkedin sans rien modérer. Au contraire, l’Ordre des experts comptables a su prendre l’ascendant, rassurer les experts et prendre le relais d’une communication défaillante d’opérateurs informatiques. Les conséquences financières sur le décalage de paiement de centaines de millions de cotisations et impôt devraient aussi alerter l’Etat.

Et pour finir par un trait d’humour : bonnes fêtes à tous les clients ACD / Coaxis !!!

Le Sie ne répond plus…. L’Etat non plus….
  • Le guichet unique fait vivre un enfer à tous les experts comptables, avocats et formalistes. https://www.lemondeduchiffre.fr/a-la-une/74978-experts-comptables-avocats-vent-debout-contre-guichet-unique.html
  • Depuis sa mise en place le 1er Janvier 2023, ce qui se voulait un outil simple et fonctionnel fait perdre du temps et rend fou. Ce qui prenait 10 minutes en ligne précédemment prend maintenant 30 minutes quand on a de la chance. Un dépôt des comptes fait le 4 janvier et toujours en attente le 27 janvier sans aucune nouvelle. Un autre est dans une zone trouble, perdu en attente de signature mais inaccessible pour le signer. Au lieu de proposer de revenir transitoirement à l’ancien système (qui fonctionnait bien), l’Etat s’acharne et oblige les intervenants à utiliser cet outil dysfonctionnel ou à revenir au papier (un comble en 2023). Un piratage informatique n’aurait fait qu’empirer la situation. Ce système conçu visiblement par des conseils qui n’ont jamais fait de juridique est Kafkaïen : le compte de résultat est il confidentiel ? Que vous répondiez oui ou non, il faut quand même le déposer… Vous n’avez pas d’obligation à déposer une annexe, il faut la joindre quand même… On est dans un délire de complexité ajouté à une plateforme qui ne tient pas le choc fasse au volume des documents qu’elle reçoit.
  • Pour en remettre une petite louchée, le fisc a modifié le système du Tiers Déclarant. Précédemment, un accès dédié permettait à tous ceux qui le devaient de déposer les déclarations de dividendes, d’honoraires etc. Comme cela fonctionnait assez bien, l’Etat s’est dit qu’il fallait le changer. Désormais, les fichiers doivent être déposés sur le site impots.gouv.fr du Tiers Déclarant. Résultat, depuis le 26 janvier, le site est fermé pour « problème technique ». Visiblement, la réparation prendra au minimum 7 jours. Les déclarations de dividendes 2022 doivent être déposées avant le 15 février 2023 (avec une nouvelle norme de fichier de nommage et format que personne n’a encore pu tester). Si le serveur tient donc le choc, il faudra avoir de la chance pour que des millions de fichiers passent entre le 7 et 15 février sans échec. Encore un loupé de 2023.
  • Face à autant de réussites informatiques de l’Etat, c’est avec une forte anticipation que l’on attend de voir comment l’Etat va gérer les millions de factures des entreprises dans le cadre de la mise en place de la facture électronique entre 2024 et 2026. Une certitude : nous allons recommander aux clients d’utiliser des plateformes privées et de ne surtout pas recourir aux outils de l’Etat.

Souhaitant à tous les lecteurs et lectrices de ce blog une excellente année 2023 : avec une inflation moindre, un Covid stabilisé, un changement climatique maîtrisé, et plein d’entrepreneurs motivés !

Bref cela part assez mal. Mais malgré tout cela, la résilience et le moral des entrepreneurs ne fléchit pas et leur permettent de poursuivre leur route. Les entrepreneurs sont des être différents qui pensent que l’avenir sera positif. Accompagnons les ! Et pas comme nous le préconisait l’Ordre dans les années 80 !

L’intelligence Artificielle sonne t’elle le glas de la relation client ?

  • Il faut avouer que depuis quelques mois, parler à quelqu’un quand on est en difficulté sur un site internet relève de l’exploit, et lorsque l’on y arrive, après avoir fait une série de  » #-1-« suivi de commande »-2-3- « oui »-1″, il faut tout ré expliquer depuis le départ pour, au final, avoir une réponse plus que décevante. Les meilleurs exemples : Dell, Microsoft, Orange, Infogreffe…. Clairement, le message est que l’on ne veut pas vous parler. Le robot doit pouvoir vous gérer sans humain.
  • Cette stratégie de remplacement de l’humain par de l’informatique est clairement la stratégie des start up qui se montent actuellement et qui tentent de faire mieux que les entreprises traditionnelles. Apeurées, les entreprises traditionnelles se mettent aussi à essayer de gagner un peu d’argent en informatisant leurs répondeurs téléphoniques. On le sait bien, un robot ne prend pas de congés, n’est pas malade et travaille 24h/24 7j/7 sans réclamer d’augmentation. L’humain devient coûteux et moins efficace.
  • A force de déshumaniser la relation client (allers retours de mails, annulation de commande…), on rend les clients frustrés et ils bannissent le site ou ont une image négative de la marque. Demandez moi mon avis sur les marques citées ci dessus 😉
  • Alors que tout le monde prédit la fin des experts comptables d’ici 5 ans, lorsque l’on fait un point des bilans sortis par Les Expertes au 31 décembre 2021, le constat est que les clients voulaient venir physiquement dans nos locaux pour nous parler. Parler de l’exercice écoulé, nous exposer leurs projets, se projeter, nous demander conseil, nous écouter leur suggérer des optimisations, les informer sur les nouveautés… Bref, être écouté en face à face. Avoir un contact humain. Pour nous, le rendez vous bilan est le moment clé de notre mission annuelle. Le bilan et la liasse fiscale sont le support de ce rendez vous mais l’essentiel est ce moment. Alors quand je vois la voie que prennent les start ups et les entreprises qui veulent gagner encore plus, je ne m’inquiète plus du tout sur notre avenir. Nous avons un boulevard et pour l’instant, aucun robot ne remplace cela. Parfois, on se demande si les entreprises ont compris en quoi consistaient leur métier réellement….

Depuis le début de l’année 2021, les Expertes ont accompagné plus de dix repreneuses et repreneurs de l’étude de cible jusqu’à la cession :

  • Janvier 2021 : Société de fabrication et vente d’équipements destinées à l’aménagement des espaces verts – CA de 3 à 5 M€ – Effectif : 10 à 20 personnes – Localisation : Nouvelle Aquitaine
  • Février 2021 : Société de fabrication de mobilier de luxe – CA de 1 à 2 M€ – Effectif : 5 à 10 personnes – Localisation : Bretagne
  • Février 2021 : Société de fabrication et installation de piscines – CA de 1 à 2 M€ – Effectif : 5 à 10 personnes – Localisation : Nord
  • Mars 2021 : Société distributrice de raccords rotatifs – CA < 500 k€ – Effectif : 1 à 5 personnes – Localisation : Ile de France
  • Avril 2021 : Société BTP tout corps d’état – CA : 500 k€ à 1 M€ – Effectif : 5 à 10 personnes – Localisation : Ile de France
  • Juillet 2021 : Concession de motos – CA de 2 à 5 M € – Effectif : 5 à 10 personnes – Localisation : Centre – Val de Loire
  • Juillet 2021 : Société de façonnage dans l’édition et l’impression – CA de 1 à 2 M€ – Effectif : 10 à 20 personnes – Localisation : Ile de France
  • Septembre 2021 : Société de BTP spécialisée en peinture – CA de 2 à 5 M€ – Effectif : 10 à 20 personnes – Localisation : Ile de France
  • Septembre 2021 : Société de conseil et formation – CA : 1 à 2 M€ de CA – Effectif : 1 à 5 personnes – Localisation : Nouvelle Aquitaine
  • Et deux autres planifiés d’ici la fin de l’année ! Notre spécialisation est bien réelle.

La première et non des moindres : la théorie de la courbe du changement. Cette courbe décrit les différentes étapes que vit un individu face au changement : choc / deni / colère / peur / tristesse (là, on atteint la phase de dépression) puis acceptation / pardon / quête de sens et sérénité. Cette courbe vaut aussi bien pour les individus que les entreprises. Et la théorie veut que tout le monde suive la même trajectoire à son propre rythme. A l’aube du 3ème confinement, où en sommes nous ? probablement pas dans la sérénité avant un bon bout de temps…

La seconde : la théorie de l’évolution de Darwin. Les espèces doivent changer pour survivre et s’adapter aux variations de leur environnement. Là, on y est en plein. Que ce soit au niveau comportemental (la bamboche, c’est terminé !), ou au niveau des entreprises (click and collect, nouvelles activités, digitalisation à marche forcée etc).

Et enfin la troisième, la théorie des besoins illustrée par la pyramide de Maslow. Alors que nous étions en plein épanouissement personnel entre besoins d’appartenance et besoins d’estime, nous sommes tous redescendus dans le bas de la pyramide dans les besoins physiologiques : trouver à manger avant le couvre feu, récupérer du cash avec le PGE, aménager son logement en bureau etc

Ce choc qu’est le covid permet d’illustrer des théories qui semblaient très lointaines et qui finalement se vérifient à la lettre.

Pour les experts-comptables, cela se traduit par : essayer d’être en avance sur les clients dans la courbe du changement pour les accompagner, si ce n’est pas déjà fait, être digitalisé à 100%, et sécuriser son portefeuille client. Et c’est reparti pour une nouvelle saison fiscale ! Bonne année à tous.

La vie de chef d’entreprise ressemble actuellement à un jeu télévisé médiatique dans lequel les règles du jeu changent du jour au lendemain, et dans lequel les sociétés n’ont pas d’autre choix que de s’adapter en permanence pour survivre.

Les dirigeants des sociétés qui clôturent avant le 31/12 sortent des bilans (soit excellents, soit catastrophiques) mais sortent surtout épuisés physiquement et mentalement par cette épreuve. Cette année 2020 aura été une année de cauchemar où l’adaptation permanente aura été la règle.

Télétravail, fermeture, ouverture, re fermeture, gestion du cash, gestion des salariés, gestion de la réception des clients… du 11 mars à aujourd’hui sans visibilité aucune.

La période fiscale s’annonce épique !

C’est avec une joie non dissimulée que nous avons le plaisir de vous annoncer que notre spécialisation en accompagnement à la transmission, et à la cession / acquisition a été reconnue officiellement par l’Ordre des Experts Comptables de Paris. La reconnaissance de spécialités existe depuis début 2020, et nous sommes fières de faire partie des premiers spécialistes. Après expertes, spécialistes !

Nous espérons que cette spécialisation reconnue nous donnera encore plus de visibilité dans cette activité que nous pratiquons depuis la création du cabinet.

https://www.guide-experts-comptables.fr/actualite-comptable/expert-comptable-faut-il-se-specialiser-ou-se-diversifier-pour-developper-son-cabinet

Après six ans de bons et loyaux services, le site internet des Expertes a fait l’objet d’un gros toilettage (esthétique, fonctionnel, et technologique) afin de mieux répondre aux attentes des prospects et visiteurs.

Nous voyons d’ores et déjà les effets sur la fréquentation du site et par le nombre de messages envoyés par les prospects.

Un grand merci à 365degres pour son accompagnement et sa patience !

Ce sont des vacances bien méritées qui attendent les Expertes ! Nous fermons du 14 au 27 aout pour recharger les batteries.

Hormis les TVA, comptabilités et bilans qui sont à jour, nous avons bouclé notre premier recrutement extérieur. Ceci a été une expérience limite traumatisante qui nous servira pour la suite….

Tout d’abord, le choix de la plateforme sur laquelle déposer l’offre.

Nous avons utilisé Hub Emploi (plateforme inconnue mais gratuite dédiée aux cabinets d’expertise comptable). Cette plateforme est envahie par les cabinets (l’offre d’emploi devient introuvable en une semaine) mais quasi inconnue des candidats. Ceci étant dit, les candidatures en provenance de cette plateforme étaient d’excellente qualité mais en très petite quantité.

Et nous avons utilisé Linkedin pendant 30 jours. Là, ça a été un peu le cauchemar. De nos jours, on postule comme on like, sans trop regarder à quoi on répond. Résultat, des candidatures totalement hors sujet, des multi candidatures après que nous ayons envoyé un refus, et des CV copiés collés pour une dizaine d’entre eux (on dirait qu’un modèle type circule avec les mêmes noms de cabinets qui reviennent à chaque fois).

Bref, après avoir appris à reconnaître les faux CV, avoir éliminé les hors sujet, et attendu (les meilleurs CV sont arrivés à partir du 25ème jour), nous avons finalement recruté un collaborateur. Et oui, un homme chez Les Expertes. Le début de l’aventure commence début septembre.

D’ici là, vivement les vacances bien méritées !